« Le loup de Wall Street », un passionnant film sur le monde de la bourse

L’univers de la Bourse est toujours sujet à de nombreux rumeurs et fantasmes. Lorsque le public lit les magazines économiques ou les revues boursières, on découvre des chiffres hallucinants. Des taux d’intérêt, la hausse de tel produit, la dévaluation de celle-ci, l’acquisition d’une part d’action dans une grande entreprise : comprendre tout cela en imaginant l’argent qui circule dans cette sphère amène toujours une personne lambda à se poser des questions. C’est ce que le film « Le Loup de Wall Street » laisse entre apercevoir.

Que raconte le film

Tirés des mémoires du vrai courtier Jordan Belfort, le film amène le public à revivre l’ascension fulgurante de ce dernier (ici interprété par un excellent Léonardo Di Caprio) dans le monde de la Bourse.

Réalisé par Martin Scorsese, le long métrage a fait forte impression en poussant les personnages dans leurs rôles, frôlant parfois l’exagération dans l’exhibition d’une vie pleine de gloire mais tout aussi décadente.

Jordan Belfort, un homme dans la force de l’âge, la tête pleine de rêves et une ambition démesurée, passe d’un simple courtier à la Bourse pour être une figure de succès dans les années 80. Toujours accompagné de son assistant (et acolyte), DonnieAzoff (interprété ici par Jonah Hill), ils fondent leur propre entreprise de courtage.

Toujours à vouloir plus, c’était là leurs ambitions. La cupidité l’emportait sur la raison. En fondant la société StrattonOakmont, nos deux comparses ne reculaient devant aucuns moyens pour se faire plus d’argent (https://www.taxidrivers.it/130178/film-da-vedere/il-lupo-di-wall-street.html ).

L’argent résout tout. Les corruptions devenaient monnaies courantes. Le code moral est un concept inconnu. La modestie devient une valeur obsolète, l’arrogance existe pour démontrer sa réussite Femmes, argents, tentations, drogues, le film balance cette facette de la gloire au public. Sans (ou presque) filtre que ces images sont jetées aux yeux de ceux qui regarde le film. Le réalisateur expose une vision crue avec une mise en scène très réussi pour capter son audience.

L’incroyable réussite de Jordan Belfort et son incommensurable fortune lui vaut d’ailleurs le nom « Loup de Wall Street ». Petite anecdote, ce titre s’attribue aux traders qui travaillent sans relâche qui atteignent leurs objectifs.

En dévoilant les méthodes peu scrupuleuses pour obtenir des résultats. Jordan Belfort fut incarcéré environ 2 ans à cause de pratiques frauduleuses.

Toujours est-il que durant leurs heures de gloires, les deux compagnons se sont livrés à toutes sortes d’activités immorales et illicites. Ce film est considéré comme le plus sexuel du réalisateur Martin Scorsese. Sexe, drogue, vie de luxe, alcool, tout est affiché. Certaines scènes pourraient être même classées obscènes. Avec le scénario bien ficelé, le public est emporté au rythme de l’évolution des personnages.

Les autres castings améliorent le côté parodique et envoutant du film. Outre le fait d’exagérer au point d’être ridicule l’interprétation du protagoniste, le reste de l’équipe assure aussi. Ainsi Jonah Hill (alias DonnieAzoff), interprète à merveille le rôle de l’assistant aussi fou et intrépide que son boss. Le casting, riche en talent, nous y retrouverons l’australienne Margot Robbie en tant qu’épouse de Jordan. Ou encore Matthew McConaughey jouant le rôle de l’initiateur qui vend un rêve à Jordan.

Cette découverte de la vie à Wall Street, bien que parodique, se révèle être un passionnant voyage. Envoutant, déroutant, choquant, les acteurs jouent de façon à ce que son public se tiennent en haleine. Evidemment vu les scènes, le visionnage est restreint à un public avertit, et cela ne fait qu’ajouter à son charme. Normal qu’il soit nominé aux oscars (avec l’oscar du meilleur acteur, du meilleur film, du meilleur acteur dans un second rôle et le meilleur réalisateur). La vie des courtiers à la Bourse peut être palpitante, mais ils restent des humains. Leurs succès résultent d’énormes efforts et de sacrifices.